Ancrage
Oubli de la terre,
Misophonie du bonheur,
Je t’ai donné le nom de mon malheur,
Je préférais être dans les cieux,
Tu ne m’apportais pas encore tes douceurs,
Il n’était pas question de comprendre,
Il était simplement l’heure de la déconnexion,
Mes pieds ne te touchaient plus,
Mon âme flottait, au dessus de ton coeur.
L’espace de tes bras ne s’ouvrait pas encore,
Il semblait trop vaste et impalpable,
Impossible de me laisser aller à ta danse,
Celle de ton air, ton feu, ton eau, ta terre et ton espace,
Ces cinq accords parfaits,
Que je ne me sentais pas d’accepter,
Tu les distillais inlassablement par Amour,
Jamais tu ne fléchissais devant l’ardeur,
La simplicité de l’instant martelait ma douleur.
J’appris le plaisir de la lenteur,
Apprécier la première seconde et la prochaine,
Remercier la précédente pour son enseignement,
Ouvrir mon coeur au relâchement,
Continuer le détachement,
Accueillir la douceur de ce que tu peux m’offrir,
T’écouter enfin, te dévorer, te jouer,
Tanguer sous tes énergies enveloppantes,
C’était doux finalement, d’être avec toi.
J’osai un jour t’entendre, sans te comprendre,
Ressentir tes simples vibrations,
Me laisser porter par ton calme,
Psalmodier tes silences,
Enchanter tes absences,
Espérer tes respirations,
Pianiste de chaque instant,
Merci de me réapprendre ta puissante mélodie,
Mon merveilleux Ancrage.